mercredi 5 mars 2008

Boire un peu trop de vin et se sentir libre

Dès le premier verre, on a un autre visage. On a choisi de boire, on aurait pu choisir d’être sage. On se fait à l’idée de rougir un peu, de s’échauffer. On sent l’odeur de mousse, de champignons derrière la fraicheur des sous-bois. On ferme les yeux, on respire avant de tremper ses lèvres dans le breuvage. On découvre autre chose moins vert, moins frais. On savoure quelque chose de rond, de doux. On se découvre un peu. Il fait chaud. On parle plus fort. On on ne sent plus le végétal qu’on avait perçu d’abord, on se sent bien, on ne cherche plus à tout décortiquer, à tout comprendre. Le vin est bon, le rouge est bon aussi, plus fort, plus vigoureux. Le rire se déploie en cascade. Le discours s’allège, le vin coule à flot, le rouge, le blanc. On parle de tout et de rien et c’est fou ce que l’on entend dans ce presque rien. ça résonne, ça enchante, ça ressemble à la vérité quand elle est nue, fragile et vascillante.

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